‘?d tout entier vont redevenir une oasis entourée de déserts, où aucune tache majeure ne va plus attirer émirs, fonctionnaires et commer?ants qui avaient donné naissance à la communauté urbaine musulmane, alors que c’est dans la lente maturation de cette communauté, pendant trois siècles, qu’a résidé l’originalité de Q?sxA0; (p. 410). Le silence peut retomberxA0;: l’histoire s’est désurbanisée. 27 Reste une dernière interrogationxA0;: puisque l’histoire s’est tue sur Q?s,sac longchamp pliage besace pas cher, une fois passés les périls du xve siècle, pourquoi poursuivre l’enquête au-delà, jusqu’à convier le lecteur dans la bourgade contemporainexA0;? Il est difficile de voir dans le plan finalement adopté par Jean-Claude Garcin une simple concession au modèle impérieux de la monographie, non plus que la reconnaissance formelle d’un triomphe de la continuité dont tout, dans le texte de Q?s, dénonce les faux semblants. Il nous semble en revanche possible de discerner,vanessa bruno paris soldes, dans cet effort pour prolonger l’histoire, comme une reconnaissance de dette. Envers un lettré du xive siècle, al-Udfuw?, dont les listes de noms patiemment constituées, xA0;conservées dans la poussière des bibliothèques, ont seules continué de rappeler l’activité de ce petit monde disparuxA0; (p. 287), et maintenu vivace un souvenir que la ruine de la ville, sans son ?uvre de mémoire, aurait vite étouffé. Envers les habitants de Q?s, également, rencontrés par l’auteur entre 1966 et 1973, qui s’étaient réappropriés à leur manière l’histoire de la ville et sa tradition interrompue, redécouvrant eux-aussi al-Udfuw?, et restituant aux lieux une topographie reconstruite de toute pièce pour mieux accueillir ce qui devait être désormais leur nouveau passé. Qu’elle soit fictive n’y change rien, il faut aux hommes la conscience rassurante de la continuité. Au final, elle oblige aussi l’historien.
Existait-il ou non des marchés dans l’Afrique des Grands Lacs avant l’arrivée des commer?ants swahili au xixe sièclexA0;? La question fait débat. Les marchés sont des lieux où, à date fixe,pull lacoste femme, vendeurs et acheteurs se rencontrent. Si le marché facilite le commerce, il est loin de lui être indispensable, certaines sociétés se passant totalement de marché. Pour certains, les marchés sont dans les Grands Lacs une institution très anciennexA0;; pour d’autres, on peut en dater l’apparition à la fin du xixe siècle sous l’influence des Swahili, des Arabes et des Européens. Dans le cas du Buganda, on date l’origine de l’institution du 2 février 1882,vetement ralph lauren, lorsque le roi Muteesa (1856/7-1884), sous l’influence des missionnaires protestants britanniques, aurait ouvert le premier marché dans sa capitale[1][1] C. M. Good (1973)xA0;; G. N. Uzoigwe (1972)xA0;; R. Mutombo...suite. Au premier abord, nous avons là un débat classique opposant deux écoles de l’historiographie de l’AfriquexA0;: d’une part l’école coloniale et diffusionniste tentée d’attribuer toutes les innovations à l’étranger, de préférence européen, d’autre part une école plus positive vis-à-vis de l’Afrique et soucieuse de réhabiliter les Africains, en attribuant à l’Afrique toutes les regalia de la xA0;civilisationxA0;. Affirmer l’existence de marchés immémoriaux dans l’Afrique des Grands Lacs revient en l’occurrence à prouver l’appartenance de cette région à la xA0;civilisationxA0;. Ce débat n’est pas sans rappeler celui qui a divisé les antiquisants il y a un demi-sièclexA0;: comment peut-on être civilisé et ne pas conna?tre le marchéxA0;? Il a été difficile d’admettre l’évidence que la Mésopotamie a vu coexister des échanges commerciaux d’une grande complexité sans utiliser de marché[2][2] K. Polanyi (1975axA0;: 51-60). ...suite. Le Buganda à la fin du xixe siècle conna?t des échanges multiples et variés. La monétarisation, avec l’utilisation de cauris, est avancée et l’usage de l’argent diffusé dans la population. Dans ce type de situation, comme l’exprime bien Polanyi, xA0;on en arrive 相关的主题文章：

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